Le 29 juin de chaque année le passé revient, si rien ne l'arrête il devient une habitude, avec le masque de l'araignée et celui de la stupeur.
tu dois jouer pour devenir sérieux celui-là improvise à la fenêtre un enfant bien avisé qui s'amuse avec son pipeau antique c'est un joli jeu solitaire une partie en maniaque
's'ils réussissent, elle se mettra à bouger et même à tourner, la table astronomique de la plus grande aberration, en longitude et latitude des étoiles fixes'
Ce livre est un précis d'architecture inversée. Il se demande comment déconstruire une maison, sachant que là où je peux être somnambule sans erreur, elle commence.
"C'était un minuscule animal, une araignée au bout d'un fil sous un riche plafond plein d'îles et de presqu'îles, aussi pendue que le moineau, aujourd'hui c'est une flèche ou peut-être un râteau, voilà comment un phénomène devient une obsession..."
Comme celui qui le traverse, le paysage se transforme, les perspectives se défont - des images fantômes. Des épreuves supposées, une initiation au terme de laquelle on ne sait rien de plus ni de moins. Des textes courts où les mots et les images s'entrecroisent, se font écho, forment une trame étrange, dessinent le trajet aléatoire d'un homme à travers un panorama qui se métamorphose, tremble, se diffracte, tourne, devient carrefour, luna park, labyrinthe, chambre noire... Il y croise des figures légendaires, le golem, le dibbouk, enfourche un tapis volant, rétrécit à l'infini.
'mais l'air dès que vient le jour est plein d'images mobiles auxquelles l'oeil sert de cible ou d'aimant'
Plutôt la lune que le soleil. Le gris plutôt que la nuit ou le jour. Il y a donc les astres, les éléments, le cours du temps, la matière. Des phénomènes, naturels, météorologiques, rencontrent des gestes humains, quelques faits, des usages, animaux même, et même plantes. Ce qui revient varie, progressivement, et l'attention dévolue au détail jamais ne se perd dans le précieux comme dans le banal : il est ici question de choses éternelles, pas communes, non supérieures.
Intervient, plutôt que la musique, le son d'une autre langue - le traducteur n'en est pas un.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Ces 7 x 7 poèmes, avec 7 photos de Suzanne Doppelt se présentent vraiment comme des petits cubes (les fameux « Bouillons Kub »), bien carrés, bien compacts. On pourrait dire aussi des boîtes, boîtes à malice, ou encore des coffres à jouets, débordants de trésors serrés. C'est dire leur richesse, leur densité, le caractère merveilleux, hétéroclite et magique de leur contenu. Plein de choses en effet : des objets, des mots, des images, des textes, des souvenirs, une juvénilité heureuse pour les ordonner.